Des statistiques récentes émanant d’organismes de médecine du travail démontrent que les troubles psychiques sont la deuxième cause d’arrêts maladie longs dans les entreprises et qu’ils sont la 1ère cause d’invalidité professionnelle ; sans distinguer les origines de ces troubles, il apparait que 60% des personnes souffrant de troubles psychiques occupent un emploi, mais qu’ils ont quasiment 3 fois plus de risques de perdre leur emploi que les autres salariés.
Les soins en psychiatrie, bien que marqués par d’importants progrès, ne garantissent pas encore de totale guérison. Les personnes souffrant de troubles psychiques se retrouvent souvent en situation de handicap. Ce handicap psychique retentit sur les interactions sociales dans l’entreprise, dans l’implication des salariés voire dans la production.
La reprise d’activité professionnelle ou le maintien en emploi de personnels souffrant de troubles psychiques s’avèrent souvent peu accompagnés, la méconnaissance de ce handicap souvent invisible et les représentations qui y sont encore attachées font de ce moment une épreuve supplémentaire à affronter, pour le salarié et pour l’entreprise. Lorsqu’une entreprise ne sait pas prendre en compte le handicap psychique dans son organisation, le retour d’un salarié handicapé psychique à son poste aboutit régulièrement à un isolement professionnel qui peut s’avérer coûteux pour l’entreprise.